Monaco, Éditions du Rocher, (25 octobre) 1954
1 vol. (135 x 200 mm) de 200 p., [1] et 1 f. Maroquin marine à encadrement, décor étoilé et mosaïqué sur les plats de daim marine, tête dorée, couverture et dos conservés, chemise à recouvrement et dos de rhodoïd, chemise-étui (Pierre-Lucien Martin, 1957).
1 vol. (135 x 200 mm) de 200 p., [1] et 1 f. Maroquin marine à encadrement, décor étoilé et mosaïqué sur les plats de daim marine, tête dorée, couverture et dos conservés, chemise à recouvrement et dos de rhodoïd, chemise-étui (Pierre-Lucien Martin, 1957).
Édition originale.
Un des 30 premiers exemplaires sur Madagascar (n° 13).
L'exemplaire de Pierre-Lucien Martin.
Un des 30 premiers exemplaires sur Madagascar (n° 13).
L'exemplaire de Pierre-Lucien Martin.
Publié en 1954, Clair-obscur rassemble une centaine de poèmes, rédigés dans « la solitude du poète, jamais content de sa manière d'entrer en contact avec les forces qui l'habitent et s'acharnent à étudier le mélange de conscience et d'inconscience qui préside à la naissance des poèmes (...) La lutte entre l'encre, la forme, la nuit du corps humain et celle qui l'entoure, les chances et les déboires du poète, voilà ce que Clair-obscur propose aux lecteurs [...] », pour ce qu'il en est dit dans l'avant-propos. C'est dans la villa de Santo Soupir qu'il mit au point ses dernières corrections, en février 1954. Cocteau y travaillait depuis l'été précédent, à la suite d'un long séjour en juillet en Espagne avec les Weisweiller et Edouard Dermit : Barcelone, Madrid, Tolède, Malaga, Torremolinos, Grenade, Gibraltar ; autant de lieux qui lui inspireront la principale partie du recueil. Présidant ensuite le jury du Festival de Cannes (pour la deuxième année consécutive), il est victime en juin d'un infarctus du myocarde qui retarde la parution du recueil. Hospitalisé jusqu'au 16 juillet, il profite ensuite de sa convalescence à Santo Sospir pour corriger à nouveau quelques poèmes et supprimer quelques strophes. Le recueil paraîtra finalement à la fin d'octobre 1954 et le poète le place très haut dans son oeuvre, qu'il considère, avec Le Requiem qui paraîtra en 1959, comme sa meilleure d'après-guerre. « La politesse, en dira-t-il, consiste à offrir des fleurs qui durent et qui s'épanouiront à la longue ». C'est l'exact sens du mot qu'il recevra de Gaston Bachelard en novembre : « Depuis de longues semaines votre livre n'a pas quitté la table et comme je ne quitte guère ma table, bien souvent je suis allé chercher ma part de lumière dans votre Clair-Obscur (...) Les ‘pollens indécents' ressuscitaient des fleurs qui ne sont plus, [me donnant] des vacances et des pensées... »
Magnifique reliure au semis d'étoiles par Pierre-Lucien Martin, peu commune.
C'est le propre exemplaire du relieur, avec son ex-libris.
C'est le propre exemplaire du relieur, avec son ex-libris.
23817





