1 carte postale (150 x 105 mm), tirage photographique reproduisant une vue du village de Cabris aux environs de Grasse.
Cabris, [Cachet de la poste « 25-6-1950 »]. 8 lignes à l'encre adressées à « M. Serge Leber. 37 rue Ramey. Paris 18e. »
Cachets au dos.
« Cher Monsieur, Toujours rien de nouveau. Mais j’écris pour presser les augures. Venez me voir bien sûr, si vous êtes dans la région. Un mot d’abord, pour ne pas nous manquer. À vous, bien cordialement. Albert Camus »
Albert Camus écrira à nouveau quelques jours plus tard à Serge Leber (le 8 juillet) : « Aucune réponse de mon éditeur, pourtant relancé. Si les Editions de Minuit acceptent, ce serait très bien. Dites-le-moi et je récupérerai votre manuscrit. La guerre ? Oui, j'en serais désespéré - mais non découragé, je crois. Nous avons maintenant la familiarité du pire. Cela aide à lutter encore. »
Albert Camus, depuis le mois de janvier, est en cure dans le Sud-Est, pour soigner sa tuberculose, et travaille surtout à la rédaction de L'Homme révolté, « aveuglément : je ne sais pas où je vais, mais j'en finirai cette année. Après quoi, la liberté d'être et d'exprimer »  (lettre à René Char du 26 février). Il séjourne, avec Francine mais sans les enfants, à Cabris, près de Grasse, dans une maison, Les Audides, prêtée par Pierre Herbart, un ami d'André Gide. Ils ne regagneront Paris qu'en août, où le couple s'installe dans leur nouvelle adresse de la rue Madame. Un dernier échange entre Camus et Leber est connu, en octobre : Camus a fait le suivre le manuscrit de Leber à Jean-Paul Sartre et encouragera son correspondant à traiter dorénavant directement avec Henri Jeanson.
L'ouvrage de Serge Leber ne semble pas avoir été publié.
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