Paris, Editions de Minuit, (novembre) 1951
1 vol. (115 x 185 mm) de 217 p., [2] et 1 f. Box bleu, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de J.-P. Miguet 1967).
Édition originale.
Un des 47 exemplaires sur vélin
(n° 4) - après 3 exemplaires sur Madagascar.
Envoi signé : « Pour André Labarthe, cordialement - Samuel Beckett, Paris Sept. 66 ».
Deuxième roman de la trilogie, après Molloy et avant L'Innommable que Blanchot saluera dans Le Livre à venir, en 1959, comme « la recherche éperdue du lieu vide (…), malaise de l'homme tombé hors du monde ».
Confiné dans une chambre où un être invisible lui apporte ses repas, Malone, grabataire dépendant, en attendant de mourir, écrit dans son journal des bribes de pensées en attendant sa fin, s'imaginant la mise en scène d'une sortie réussie. Après L'Innomable et Molloy, Malone meurt est publié en 1951 aux éditions de Minuit et fait un pas supplémentaire dans la déchéance de l'humanité, dressant « l'inventaire des objets qui l'entourent, puis s'achemine progressivement vers la fiction, en alternant les passages dans le réel, mais les liens qui se tissent entre l'écrivain et ses personnages deviennent de plus en ténus à tel point qu'il finissent par se confondre un peu. Malone meurt est l'oeuvre dans laquelle, avec un humour extrême, une acuité et un sens poétique infinis, Samuel Beckett s'exprime le plus explicitement sur l'acte d'écrire et sur la complexité des rapports entre un écrivain, sa création et ses créatures » (Maurice Blanchot, in Le Livre à venir).
Un portrait de l'auteur par Gisèle Freund orne la quatrième de couverture du tirage courant du roman, que Blanchot saluera dans Le Livre à venir, en 1959, comme « la recherche éperdue du lieu vide (...), malaise de l'homme tombé hors du monde ».
Membre discret et secret de la Nouvelle Vague, André S. Labarthe associa librement le cinéma à la psychanalyse, au surréalisme, à la danse, à la littérature, à la peinture, à l'érotisme. Il laisse une oeuvre considérable, surtout marquée par les séries documentaires Cinéastes de notre temps puis Cinéma, de notre temps, toutes deux dirigées avec Janine Bazin. Fin lecteur et amoureux des Arts, il s'intéressa d'abord peu au théâtre : " je l'ai longtemps détesté  - la sinistre odeur des planches ! Je l'ai pourtant beaucoup fréquenté au tout début des années 1950 : Brecht, Pirandello, souvenirs impérissables ! Mais il y avait toujours, au bout du miracle, cet éclairage de fin de partie qu'il me fallait traverser pour me retrouver, vivant, sur le trottoir, ébloui par les lumières de la ville (...) Au fond, c'est cet instant que j'appréciais par-dessus tout, cet instant où je quittais l'univers confiné de la salle de théâtre pour reprendre pied dans la vie et me disais : plus jamais ça ! Je sortais de prison ! Ni Beckett ni Genet ne m'ont guéri de cela. " 
Vignes, Bibliographie des Éditions de Minuit, 144
28479

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