Paris, Poulet-Malassis & de Broise, 1860
1 vol. (135 x 210 mm) de 1 f., IV, 304 pp. et 1 f. de table. Maroquin noir janséniste, dos à nerfs, doublure de maroquin rouge, gardes de soie noire, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés (reliure signée de Huser).
1 vol. (135 x 210 mm) de 1 f., IV, 304 pp. et 1 f. de table. Maroquin noir janséniste, dos à nerfs, doublure de maroquin rouge, gardes de soie noire, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés (reliure signée de Huser).
Édition originale.
Exemplaire du premier tirage, avec les bonnes dates de 1860 à la page de titre et aux couvertures.
Exemplaire du premier tirage, avec les bonnes dates de 1860 à la page de titre et aux couvertures.
Pièce jointe : lettre autographe signée de Fernand Vandérem à Marcel De Merre à propos de cet exemplaire (2 p. in-12), à propos des particularités du premier tirage, lui confirmant que cet exemplaire en possédait tous les points, et qu'il l'autorisait "à insérer cette lettre de [son] exemplaire des Paradis".
Lorsque Louis Aubert-Roche et Joseph Moreau de la Tour découvrent le dawamesk dans les années 1840, ils décident d'organiser des soirées vouées à sa consommation. Elles ont lieu chez le peintre Fernand Boissard de Boisdenier, à l'hôtel Pimodan sur l'île Saint-Louis. Théophile Gautier fut un des premiers invités, suivi d'une pléiade de poètes, d'écrivains, de peintres et autres artistes. Même Balzac y fit quelques apparitions, sans jamais y prendre vraiment goût. Gautier publia en 1846 un conte, Le Club des haschischins, qui donna son nom aux membres des soirées du 17, quai d'Anjou.
Dans Les Paradis artificiels, où s'opposent les effets bénéfiques du vin et ceux, délétères, du hachisch, Flaubert percevait un « levain de catholicisme çà et là ». On peut aussi le percevoir dans le texte sur Thomas de Quincey, où Baudelaire semble à la fois pour et contre ce « mangeur d'opium ».
Dans Les Paradis artificiels, où s'opposent les effets bénéfiques du vin et ceux, délétères, du hachisch, Flaubert percevait un « levain de catholicisme çà et là ». On peut aussi le percevoir dans le texte sur Thomas de Quincey, où Baudelaire semble à la fois pour et contre ce « mangeur d'opium ».
L'oeuvre fut saluée par Victor Hugo : " quelle oeuvre vigoureuse que votre livre des Paradis artificiels ! C'est le mystérieux étincelant. Le poëme du haschich est une surprenante étude, vraie et fantastique, toute pleine du Verbe (...) J'ai donc enfin lu, grâce à vous, ce fameux mangeur d'opium. Vous faites revivre puissamment cette oeuvre. Je vis ici dans ma solitude face à face avec l'infini, les rayons de l'impossible et de l'idéal me traversant à chaque instant de part en part, il éclaire à tout moment dans mon âme et sur ma tête, je vois de l'invisible, j'habite entre la vague et l'astre ; ceci vous dit à quel point les livres comme le vôtre me vont, et toutes les préparations qu'ils trouvent en moi. Je passe ma vie à boire ce haschisch qu'on appelle l'azur et cet opium qu'on appelle l'ombre."
Très bel exemplaire en magnifique reliure doublée d'Huser, à peine rogné.
De la bibliothèque Marcel de Merre (Sotheby's, 2007, n° 83), avec ex-libris.
De la bibliothèque Marcel de Merre (Sotheby's, 2007, n° 83), avec ex-libris.
Vicaire, I, 345 ; Oberlé, 228 ; Carteret, I, 126
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