Paris, E. Dentu, 1874
1 vol. (115 x 185 mm) de VIII p. (faux-titre, titre, préface), [1] f. (dédicace), 354 p., [1] et 1 f. Maroquin rouge, dos à nerfs, large dentelle d'encadrement aux contreplats, doublures et gardes de soie rouge, filets sur les coupes, tête dorée, première couverture et dos conservés (reliure de l'époque).
1 vol. (115 x 185 mm) de VIII p. (faux-titre, titre, préface), [1] f. (dédicace), 354 p., [1] et 1 f. Maroquin rouge, dos à nerfs, large dentelle d'encadrement aux contreplats, doublures et gardes de soie rouge, filets sur les coupes, tête dorée, première couverture et dos conservés (reliure de l'époque).
Édition originale.
Exemplaire de premier tirage avec sa bonne couverture grise, titre sur bandeau rouge, sans mention.
Le feuillet de dédicace a été relié après la préface.
Exemplaire de premier tirage avec sa bonne couverture grise, titre sur bandeau rouge, sans mention.
Le feuillet de dédicace a été relié après la préface.
Cinq des nouvelles du recueil (composées entre 1863 et 1873) étaient déjà écrites lorsque Barbey d'Aurevilly, qui avait initialement pensé comme titre à « Ricochets de conversation », choisit celui des Diaboliques. La publication de l'ouvrage suscita une vaste polémique, la faute à une virulente attaque portée par Paul Girard dans le Charivari du 24 novembre 1874.
À la suite de cette charge, l'écrivain, l'éditeur et l'imprimeur sont inculpés « d'outrages à la morale et aux bonnes moeurs » ; ceci entraîna la saisie des 480 exemplaires imprimés pour l'éditeur Dentu sur les presses de l'imprimerie Jacob à Orléans, le reste du tirage (2200 exemplaires au total) étant soit vendu, soit encore en brochage.
Barbey plaida qu'il avait voulu « moraliser par la terreur » et s'engagea à renoncer à mettre en vente et à réimprimer l'ouvrage pour éviter une condamnation plus sévère. « Si nous n'avons pas évité la saisie, tâchons du moins d'éviter le procès. Combinons tous nos efforts pour cela & s'il faut agir avant mon arrivée, agissez dans ce sens », écrit-il à Dentu en décembre. Avec l'appui de Gambetta et de Jules Claretie qui souligna que, « aux yeux d'une société bien-pensante, ... on est éternellement victime de son talent », un non-lieu est prononcé le 21 janvier 1875. Le stock d'exemplaires bloqués à Paris dans l'imprimerie de Paul Dupont put alors être recouvert d'une nouvelle couverture, ornée d'une mention de « deuxième édition ».
Bon nombre d'exemplaires, reliés ensuite tardivement, n'ont plus leurs couvertures pour cette raison.
« Ouvrage fort rare et très recherché, l'édition [ou plutôt les couvertures] ayant été en partie détruite à la suite d'un procès » (Carteret I-110).
Provenance : Pierre Guérin (ex-libris) ; Pierre Bergé (Bibliothèque Pierre Bergé, vente, décembre 2020, n° 966).
Couverture restaurée ; auréole brune en angle supérieur de la couverture et du faux-titre.
Couverture restaurée ; auréole brune en angle supérieur de la couverture et du faux-titre.
Clouzot, 39 ; Vicaire, I, 305 ; Carteret, I, 110 ; En français dans le texte, Paris, 1990, nº 300 : «Sur un tirage de 2 200 exemplaires, 480 ont été saisis et détruits » ; Graham, Passages d’encre, nº 8.
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