Paris, Nouvelle Revue française, (29 mai) 1911
1 vol. (120 x 180 mm) de 193 p. Maroquin marine, dos à nerfs, titre doré, filets d'encadrement à froid sur les plats, doublures de maroquin marine, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés (reliure signée d'Huser).
Édition originale.
Un des très rares exemplaires du premier tirage du 29 mai 1911
, imprimé avec quelques erreurs de calage donnant mauvaise imposition (10 bas de lignes mal justifiées, aux p. 43, 53, 55, 72, 75, 85, 94, 120, 122 et 156). Gide et Gallimard décident alors de détruire un à un les exemplaires, seuls 'six exemplaires' (dixit Gaston Gallimard), sans doute un peu plus (une dizaine ?) furent préservés et un nouveau tirage eut lieu le mois suivant (achevé d'imprimer du 20 juin), rigoureusement identique une fois les fautes corrigées. 
Comme pour les exemplaires du tirage de juin qui suivra, ils sont imprimés sous une couverture bleue, imposée par Gide (peu de titre seront couverts ainsi ; citons L'Offrande lyrique de Tagore, Typhon de Conrad, et quelques autres titres de Gide). L'impression a été confiée aux presses Sainte-Catherine de Bruges, dirigées par Édouard Verbecke. 
« André Gide s'occupa de près, aussi bien de la revue que des publications qui bientôt se firent sous le sigle de la NRF (…) Il en parle dans son Journal et raconte comment il y corrigea les épreuves, non seulement de la NRF et de la première mouture de Corydon, qu'il faisait imprimer à compte d'auteur en 12 exemplaires, mais également de L'Otage de Paul Claudel[...]. Gide y reçut également les premiers exemplaires de son récit Isabelle, édité par la NRF, pour lequel il était venu faire les corrections en février. Il estima que la mise en pages n'était pas conforme aux instructions, et refusa le lot » (B.A.G., cf. réf.). Il repartit de Bruges avec Corydon, les exemplaires de l'Otage et les quelques rescapés de l'édition fautive d'Isabelle, qu'il devait vendre plus tard en tant que curiosité, à des prix élevés. Un mois plus tard les 500 exemplaires d'une nouvelle édition d'Isabelle prirent le chemin de Paris. 
Les grands papiers, qui n'avaient pas été tirés en mai, sont alors imprimés et signés par André Gide : 20 exemplaires réimposés, "pour les XX". Ils corrigent, comme pour l'ensemble du tirage de ce 26 juin 1911, les fautes d'imposition en bas des pages. C'est Édouard Verbecke qui conçut le graphisme de couverture : double filet, noir et rouge, tandis que le titre du livre était imprimé en rouge et le nom de l'auteur et de l'éditeur en noir, le tout sur un fond crème : la fameuse couverture était née, avec le sigle nrf, dessiné à main levée par Jean Schlumberger. 
Exemplaire parfait. 
Il provient de la bibliothèque Pierre Bergé, avec ex-libris. 
Vignes, 4 ;  Van den Abeele, Des livres d'André Gide imprimés par les presses Sainte-Catherine, in Bulletin André Gide, XXXII, 142, pp. 200 et sq. 
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