Il y a tout juste 89 ans, l’éditeur Plon récupérait de ses propres presses , les 8000 exemplaires du premier tirage de « La Joie », de Georges Bernanos. Lancé par le succès considérable de son tout premier roman, « Sous le soleil de Satan » (paru en 1926), Georges Bernanos s’était jeté sans délais dans l'écriture fiévreuse de « L’Imposture », qui manque le prix Goncourt de peu, puis de sa suite, « La Joie », qui raconte la vie - sans joie - d’un historien médiocre et obsédé par ses ambitions académiques qui vit dans son château artésien. Dans ce roman, dira Malraux, Bernanos « a écrit les plus belles scènes de la fiction moderne, par la profondeur et la puissance » ; et, pour Mauriac, «  le pouvoir de cette oeuvre fulgurante tient dans sa poigne rude qui nous maintient dans cet univers de la chute et de la Rédemption, qui est le nôtre à tous, croyants et incroyants. Car il n'est pas nécessaire d'avoir la foi pour s'y reconnaître [...] ». Le roman sera couronné par le prix Femina et constitue un titre important - et méconnu - de Bernanos.  


L'exemplaire du jour : 
Georges BERNANOS
La Joie
Paris, Plon, (6 mai) 1929
1 vol. (125 x 195 mm) de 1 et [4] f., 317 p., [1] et 2 f. Demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, date en pied, non rogné, couvertures et dos conservés (reliure signée de Bernasconi).
Édition originale.
Un des 82 exemplaires sur japon impérial (n° 70).
Lancé par le succès considérable de son tout premier roman, Sous le soleil de Satan (paru en 1926), Georges Bernanos se jeta sans délais dans l'écriture fiévreuse de L'Imposture, qui manque le prix Goncourt de peu. Sa suite, troisième roman de Bernanos, s'intitule La Joie, qui n'est pas celle de M. de Clergerie, un historien médiocre et obsédé par ses ambitions académiques, qui vit dans son château artésien. Dans ce roman, dira Malraux, Bernanos « a écrit les plus belles scènes de la fiction moderne, par la profondeur et la puissance » ; et, pour Mauriac, «  le pouvoir de cette oeuvre fulgurante tient dans sa poigne rude qui nous maintient dans cet univers de la chute et de la Rédemption, qui est le nôtre à tous, croyants et incroyants. Car il n'est pas nécessaire d'avoir la foi pour s'y reconnaître [...] ». Ils seront nombreux à s'y reconnaître et La Joie sera couronné par le prix Femina.
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© Librairie Walden, 2022 - D.R. ​​​​​​​
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